Le Roi Se Meurt
La fin de la pièce est l’accomplissement d’une fatalité que l’on connaît depuis le début. C’est une mort théâtrale en effet il y a de nombreuses didascalies a la fin. La mort prend une forme poétique, on n’a jamais vu un tel accompagnement poétique. Cette mort n’est pas banale.
Le dénouement de la pièce prend la forme d’une disparition. La mort est incarnée par la disparition successive des personnages, même ceux qui ne meurent pas disparaissent. Marguerite accompagne et guide le Roi vers la mort. Elle va pour cela procéder à un dépouillement progressif du Roi. On est dans le fantastique, le symbolique et dans une mise en scène exceptionnelle.
En quoi ce dénouement qui met une mort en scène dépasse t’il le tragique ?
On montrera que grâce à la présence de Marguerite comme guide, le Roi sera petit à petit apporté au dépouillement puis au renoncement. Son but étant de le dépouillé de tout ce qui le rattache à la vie pour qu’il y renonce. Cela amènera donc une mort théâtrale et dramatisé.
On va procéder à une explication linéaire. Dans un premier temps Marguerite le guide, le Roi se dépouille alors peu à peu puis renonce à la vie et meurt.
I – Marguerite, guide du Roi
A – Exhortation (pousser quelqu’un avec insistance)
Les paroles adressées au Roi par Marguerite sont des exhortations d’une force incantatoire, en effet il y a plusieurs répétitions et même des anaphores : « Renonce aux couleurs ».
Il y a une idée de rythme binaire, de répétition, et peut-être même d’allitérations et d’assonances. Il y a beaucoup d’impératifs qui montrent que Marguerite se comporte comme un guide : « avance, j’écarte les broussailles ». Elle commande ses gestes mais aussi les éléments naturels de ce qu’il rencontre sur le chemin. Elle utilise toujours le présent de l’indicatif : « ne te laisse apitoyer par celui qui te tends la main », ce qui donne un côté réel. Les visions et les hallucinations offrent un tableau poétique. Elle