Le roi tsongor
Roi Tsongor (p.218-219)
Laurent Gaudé est un écrivain né le 6 juillet 1972 à Paris. Il publie « La Mort du roi Tsongor » en 2002. Ce livre conte une guerre où Kouame et Sango Kerim se battent pour une même fille, Samilia, et mettent la belle ville de Massaba à sac. De son côté, Souba part en quête de sept endroits pour construire des tombeaux en l'honneur du roi Tsongor, décédé quelques mois plus tôt. Dans ce commentaire, nous allons étudier un passage du livre , au chapitre « Dernière demeure » (p.218-219), Souba a enfin achevé la quête que le roi Tsongor lui avait donné à sa mort et débat avec lui-même de ce qu'il convient de faire une fois cette quête terminée.
Dans ce morceau de texte, Souba est sur sa mule et nous sommes projetés à un point de vue interne, car toutes les pensées de Souba nous sont décrites, on se visualise vraiment l'endroit où il est , ce qu'il pense, etc.... Plusieurs registres sont à observer : le registre épique est utilisé, en effet, nous sommes à l'aboutissement de la quête de Souba : « Souba s'était acquitté de sa promesse ». Souba comprend également que c'est par la volonté de son père qu'il est resté en vie, que Tsongor avait voulu le préserver car il présageait le carnage qui allait avoir lieu à Massaba.
Le registre tragique est également présent lorsque le narrateur parle de Samilia, en utilisant un lexique en rapport avec le malheur, celui-ci fait figure d'intensité, en effet on parle de « la vie qui l'avait saccagée », ce qui donne sur le lecteur un effet de compassion vis-à-vis d'elle. Quand Souba pense partir à sa recherche, il se rend compte qu'il ne la retrouvera jamais tant l'empire de Tsongor était immense, si elle n'était pas déjà sortie de celui-ci. Une phrase résulte de cette vérité accablante : « Cette quête là était vaine ». L'effet de compassion sur le lecteur est encore renforcé par l'accablement de Souba et sa solitude, qui est « le dernier d'un monde