Le roman La Curée a – t -il été conçu selon vous comme une représentation de Paris à l'époque d'Haussmann ?

Dans La Curée, deuxième roman de la série « Les Rougon Macquart », écrit par Emile Zola et paru en 1972, toute l'histoire se déroule dans la ville de Paris, sous le Second Empire.
Paris avait gardé jusqu'alors le même aspect qu'au Moyen Âge. Mais de 1852 à 1870, le préfet Haussmann, élabora un plan de rénovation afin de moderniser la capitale. Le « baron » Haussmann, comme il était souvent appelé, va se consacrer pendant dix huit ans à la transformation de la capitale avec le soutien de Napoléon III.
Le roman La Curée a – t -il été conçu selon vous comme une représentation de Paris à l'époque d'Haussmann ?
C'est ce qu'il convient de voir à travers les multiples descriptions de la capitale qui en font un personnage du roman, puis en y opposant la satire de la société qu'en fait l'auteur.

Les descriptions de Paris faites par Zola ont pour but de nous montrer la capitale sous différentes formes. En effet l'auteur utilise de nombreux procédés de style telles que les métaphores (« Il pleut des pièces de vingt francs dans Paris! » chapitre 1), les comparaisons, les personnifications (« Ce grand innocent de Paris! » chapitre 1) … La capitale occupe une place centrale dans l'œuvre afin de montrer au lecteur qu'elle est liée aux personnages. En effet, d'après Zola, les phénomènes humains sont influencés par l'hérédité et le milieu qui les entoure. C'est pourquoi Aristide Saccard est obnubilé par cette ville et surtout par ce qu'il peut en tirer. Au chapitre 2, il explique à sa première femme, Angèle, les modifications spatiales en cours : « on a coupé Paris en quatre. […] La grande croisée de Paris, comme ils disent. Ils dégagent le Louvre et l’Hôtel de Ville. […] Quand le premier réseau sera fini, alors commencera la grande danse. Le second réseau trouera la ville de toutes parts. » Il lui dévoile ses rêves de fortune : « Plus d’un quartier va fondre