Le roman, un moyen d'evasion
-s'évader de son univers familier pour vivre celui de son héros; cette évasion est aussi une distraction; les deux notions se rejoignent dans l'éloignement par rapport au quotidien, à sa monotonie et à ses contraintes.
Cf «Le Rouge et le Noir» qui a pour titre «Chronique de 1830» / «Les Misérables» et «L'Education sentimentale» qui évoquent les barricades de 1848 / la fresque des Rougon-Macquart de Zola qui nous emmène dans la société du Second Empire.
Cf «Le Docteur Jivago» qui nous transporte dans la tourmente d'Octobre 1917
-le romancier peut nous projeter dans lefutur comme l'auteur de «Dune» aussi bien que dans l'Egypte des pharaons avec «Le Roman de la Momie» de Théophile Gautier.
Qu'il ait pour cadre le passé ou le présent,le roman se déroule souvent sous d'autres cieux (cf Michel Strogoff qui nous emmène à Moscou; et parfois l'histoire se déroule dans une région aux contours indécis comme dans «Le Désert des Tartares» de Buzzati).
-la condition sociale des héros offre une infinie variété
Les acteurs de «La Comédie Humaine» de Balzac sont le père Goriot, vermicellier à la retraite, le père Grandet, tonnelier, le médecin de village, le curé de campagne,...
-c'est surtout en racontant les aventures de ses personnages que le romancier nous arrache à nos préoccupations (on veut savoir par exemple si Philéas Fogg va gagner son pari en bouclant le tour du monde en 80 jours;....)
-vivre par procuration grâce aux héros (on s'évade du bagne avec Jean Valjean; on sauve, avec d'Artagnan, l'honneur de la reine en récupérant ses ferrets de diamants; on survit sur une île déserte avec Robinson Crusoé;...). Tenir en haleine, imaginer des rebondissements inattendus,... : des moyens utilisés par le romancier pour nous faire partager des aventures