À l'époque où Hector Berlioz compose sa Symphonie Fantastique, il est fou amoureux d'une comédienne irlandaise qu'il a vue jouer à Paris, trois ans auparavant, dans le rôle d'Ophélie dans le Hamlet de Shakespeare. Il lui écrit donc beaucoup de lettres, mais sans succès. Alors il décide de lui déclarer sa flamme en composant en deux mois seulement ce poème symphonique autobiographique, où il décrit ses sentiments, ses doutes, ses angoisses et ses moments d'exaltations. Dans un premier temps, Berlioz a appelé sa symphonie « Épisode de la vie d’un artiste, symphonie fantastique en cinq parties ». Mais une fois l’œuvre révisée et publiée, le titre est inversé pour valoriser l’aspect symphonique et mettre en second plan l’aspect narratif. On ne parle plus alors que de la « Symphonie Fantastique ».
Ce qui est fantastique dans cette histoire, c’est que Harriett Smithson, la femme tant aimée par Berlioz, finit pas répondre à ses avances tant elle est émerveillée par sa composition. Amoureux l’un de l’autre, ils vont se marier, mais leur couple ne survivra pas très longtemps : ils se sépareront après avoir eu un enfant.
C’est un sujet que les compositeurs romantiques affectionnent particulièrement car ils vont trouver dans ce thème une inspiration nouvelle et vont créer des œuvres où la réalité se mêle à l'irrationnel.
Les romantiques puisent aussi leur inspiration dans la période moyenâgeuse, car ils recherchent l’évasion, que ce soit dans les temps ou dans les lieux. Ils recherchent l’exotisme du passé, mais le mystère et le fantastique font aussi partis de cette volonté de s’évader.