LE ROMAN

Le roman est au début du XII° s vulgaire et populaire (langue romane), encore au XVII° s il est considéré comme pas sérieux, divertissement qui raconte des histoires d’amour, de la fiction. Il est assez long, donne l’illusion du réel (sort de l’ordinaire, défie la réalité brutale) → rapport complexe au réel. Le roman est un genre protéiforme et instable (intérêt petit). Il peut traiter de tous les sujets et se subdiviser en catégories et sous catégories. Le roman est indéfini et il a résisté aux classifications traditionnelles.

L’Antiquité ne connaît pas le roman cependant les récits antiques fournissent les premiers modèles de récits relatant les exploits de ceux qui fourniront les modèles héroïques du futur roman.

Au XII° s, avec l’ascension des seigneurs féodaux à l’occasion des croisades se dev la chanson de geste (poèmes en décasyllabes), le roman était lu à voix haute qui permettait une large diffusion au delà des cours princières. Les romans courtois chantent les prouesses du héros fidèle. La récompense de ces prouesses est le cœur d’une femme. Dans les romans satiriques c’est une réécriture parodique et critique de ces premiers modèles (Le roman de Renart) ou allégorique (Le roman de la Rose).

De la Renaissance à la Révolution : Invention de l’imprimerie, grandes découvertes, dev du capitalisme et de la bourgeoisie modifient les conditions de diffusion et de réception du roman. Se dev des versions parodiques, didactiques des romans de chevalerie associées à la curiosité encyclopédique du siècle : Rabelais, Gargantua et Pantagruel,…Les publics sont de plus en plus distincts. La lecture des longs romans en plusieurs volumes devient un loisir mondain. Boileau ne recense pas le roman dans les genres littéraires et les auteurs gardent l’anonymat le plus souvent. On distingue les longs récits d’aventures héroïques et sentimentales dans un cadre pastoral (Honoré d’Urfé, L’Astrée), romans dits « baroques » ; les romans comiques et