Les origines du roman sont liées à la langue romane et à l’affirmation de la langue française. Issus de l’épopée en vers, les premiers romans évoquent le monde de la chevalerie. Le genre du roman adopte progressivement ses caractéristiques narratives. Mais il est longtemps considéré comme un genre mineur. C’est au XIXème siècle, reconnu comme l’âge d’or du roman, qu’il acquiert ses lettres de noblesse ; au moment où la bourgeoisie affirme ses codes dans la société. Le roman met toujours en scène un ou plusieurs individus qui évoluent dans la société. Le XXème siècle voit la remise en cause des codes traditionnels du roman, en particulier dans ce qu’on a appelé le nouveau roman. Le roman, souvent inclassable, admet toutefois différentes catégories : le roman de chevalerie, le roman épistolaire, le roman historique, le roman naturaliste, le roman d’initiation, le roman policier, le roman autobiographique... Dans cette variété de romans nous allons nous intéresser au roman d’amour. Le roman d'amour est un genre de roman appelé aussi « romance », « roman sentimental » ou, de manière péjorative, « roman à l'eau de rose ». C'est « le genre le plus populaire et le moins respecté ». Mais il serait intéressant de se demander si une histoire d'amour permet-elle au romancier d'offrir une vision du monde ou seulement un point de vue subjectif du cœur humain ? Dans un premier temps nous verrons de quels manières le romancier ne peut, contraint par des règles, exprimer son point de vue, puis nous analyserons comment l’écrivain dans son roman arrive à détourner ces obstacles et à faire partager ses opinions sur la société. Le romancier lors de l’écriture de son roman d’amour est souvent soumis à des règles et des codes qu’il doit respecter. . En premier lieu,