Histoire du roman au xixème siècle
Après s’être considérablement développé au 18ème siècle en empruntant des chemins variés, le roman devient le genre majeur du 19ème siècle ; mode d’expression favori de la bourgeoisie, il profite du développement des villes et d’une plus grande diffusion du livre et de la presse. En effet, les romans paraissent d’abord en feuilletons dans les revues avant d’être publiés en librairie. Les formes et les thèmes romanesques dépendent des mouvements littéraires qui se succèdent au cours du siècle.
On peut alors se demander quelles sont les différentes formes de roman et quelles étaient les visions du roman selon certains auteurs.
Pour cela, nous verrons dans un premier temps le roman lié au romantisme, puis dans un second temps Balzac et Flaubert pendant le réalisme, et enfin Zola et Maupassant pendant le naturalisme. I- Le roman et le romantisme
Roman vient du latin « romanus ». Le roman n’est pas la forme littéraire privilégiée du romantisme qui s’exprimera davantage au théâtre et dans des poèmes. Cela ne veut pas dire que les auteurs romantiques n’aient pas écrit de romans. Mais le romantisme produira davantage de romans caractéristiques du mouvement littéraire en Angleterre avec le roman noir ou les romans psychologiques de Jane Austen et sociaux de Dickens. a) Le roman et l’expression du moi
Voisin de l'autobiographie qu'illustre l'imposant Mémoires d'outre-tombe de Chateaubriand (1848), le roman autobiographique à la première personne marque le début du siècle avec le goût pour la confession intime cachée derrière un prête-nom, en associant lyrisme et narcissisme pour explorer le mal de vivre d'une génération. Il constitue l'un des apports importants du romantisme à la littérature avec des œuvres personnelles comme René (Chateaubriand -1802), Corinne (Madame de Staël -1807), ou La Confession d'un enfant du siècle (Musset – 1836). b) Le roman social
L’écrivain romantique, s’il est préoccupé par sa propre sensibilité est néanmoins