Le romantisme selon flaubert
LE ROMANTISME
Le romantisme est un large mouvement artistique européen de la première moitié du XIXe siècle. Le romantisme ouvre à la subjectivité, au lyrisme, à l'imagination et à l'exaltation des passions. Il exprime l'exaltation du «moi» et du lyrisme personnel. Il privilégie le sentiment par rapport au raisonnement et à l'analyse critique, on y retrouve un monde de sensations et d'imagination. Le romantisme se révolte à tout ce qui est code, contrainte, entrave à la liberté. Il abandonne les règles classiques et refuse d'imiter les anciens.
L'ANTI-ROMANTISME DE FLAUBERT
Madame Bovary se présente comme une réaction anti-romantique. Il faut noter le paradoxe car les premières œuvres de Flaubert sont marquées par le romantisme.
En effet, Flaubert critique le romantisme à travers différentes façons dans le roman :
- les discours amoureux de Rodolphe sont une réutilisation des poncifs romantiques. Or, Rodolphe cherchant à manipuler Emma, les beaux discours perdent leur portée émotionnelle ;
- les conversations de Léon et Emma sont aussi dominées par leurs lectures romanesques et romantiques et ils multiplient eux aussi les lieux communs ;
- Les personnages masculins de Madame Bovary ne sont pas des héros, comme le sont les héros romantiques, courageux, exaltés, lyriques. Au contraire, ces hommes sont dérisoires et médiocres ;
- les discours indirect libres, en particulier dans les rêveries d'Emma ou les descriptions, sont des pastiches ou des parodies d'auteurs comme Lamartine : Flaubert se moque de leur lyrisme et l'exagérant à travers le personnage parfois pathétique qu'est Emma ;
- pour finir, Flaubert présente l'inadéquation cruelle des idéaux romantiques avec la société
Même si le roman possède de nombreuses caractéristiques du mouvement réaliste, il se démarque pourtant par l’attachement de l’auteur à une beauté qui dépasse le sujet même : ce que Flaubert recherche n’est pas le réel, mais l’Art qu'on retrouve