Le romantisme en littérature correspond à une période bien définie qui débute, en Europe, vers la fin du XVIIIe siècle et, en France, un peu plus tardivement au commencement du XIXe siècle, pour s'achever vers 1850-1860.

Le Romantisme naît d’abord au XVIIIème siècle en Allemagne à travers Goethe, Schiller, avec la pièce Guillaume Tell. Celle des Écossais, aussi, à travers Walter Scott et ses romans. Celle des Anglais, à travers de nombreux poètes (Percy Shelley, John Keats, Lord Byron dont la vie est souvent aussi inspiratrice que les écrits) et à travers le théâtre shakespearien.
Puis, il y a les circonstances historiques et politiques qui permettent l’éclosion du mouvement romantique en France. En effet, si la Révolution de 1789 a privé certains de l’enseignement des collèges (Hugo, Lamartine, Vigny), cela ne leur fut que bénéfique, en leur permettant de se forger un goût plus personnel, moins soumis à la tradition classique. Plus encore, la chute de l’Empire entraînera avec elle la future carrière des jeunes, qui se voient brusquement privés de leurs grandes ambitions. Ils sont désœuvrés et cherchent à tromper l’exaltation qui leur reste en se satisfaisant par les passions lyriques et les aventures romanesques des livres.

Quelques écrivains de la fin du XVIIIe siècle, William Blake et les écrivains allemands du Sturm und Drang, parmi lesquels le Goethe : Les Souffrances du jeune Werther (1774) et le Schiller, qui publie Les Brigands (1781), sont considérés comme des précurseurs du Romantisme. On peut aussi nommé Jean-Jacques Rousseau au XVIIIe siècle (avec Julie ou la Nouvelle Héloïse, les Rêveries du promeneur solitaire et les Confessions) ou Chateaubriand au tournant du XIXe siècle (avec Atala, en 1801, René, en 1802 et le Génie du christianisme, en 1802) ont écrit des textes où se font sentir à la fois le besoin de parler de soi et l’amour de la nature. Déjà, chez ces deux grands auteurs, l’émotion et la passion l’emportent sur la raison. Chez