Le réalisme
CM Contemporain
18/02/14
LE REALISME
I) Définition
Le réalisme est un modèle artistique spécifiquement français. Le réalisme se développe entre 1840-1860. Le réalisme est né d’un désir de décrire le monde tel qui l’est (le monde qui nous entoure), décrire et montrer le quotidien. Il s’agit de représenter de manière objective (sans idéaliser, sans passionner) le monde contemporain. Cette démarche s’opposer au néo-classicisme qui perdure par l’académisme (voir le gros livre). Le réalisme s’oppose à cette idéalisation du néo-classicisme. Le réalisme s’oppose aussi au romantisme.
1- Ingres, La source (1856) et Courbet, La source (1868) : fig. 1 & 2
Ingres : peinture allégorique. Il a représenté une nymphe. On est dans la beauté idéalisée, un canon de proportion (déf.). C’est une beauté figée qui a l’air d’une statue figée. On est dans l’idéalisation avec cette femme qui marche sur l’eau. La peinture allégorique s’inscrit dans la peinture d’histoire. Courbet traite le sujet complètement différent. Ce n’est pas du tout une allégorie de la source. C’est une femme bien réelle. C’est une scène de genre. Cette femme a les pieds dans l’eau. Tout ceci contredit les codes de la représentation d’Ingres. Les courbes sont bien réelles (cellulites, vergetures, etc.).
Désormais, il n’y aura plus de référence à l’antique, plus de nymphes, de héros, plus de sentiments, plus de peinture sentimentale. Il s’agit de retrouver la vérité de la vie contemporaine. Les peintres représentent leur époque.
Le terme réalisme apparaît pour la première fois en 1833 dans un texte de critique littéraire de Gustave Planche. Ce terme ne va vraiment s’imposer qu’en 1855. Ce terme de réalisme ne définit pas un groupe homogène. C’est une démarcher commune qui permet de les regrouper. Les artistes n’ont pas d’abord revendiqué l’étiquette de réalisme. Ce sont les critiques qui leur donnent. Courbet : « le titre de réaliste m’a été imposé comme on a imposé aux hommes de 1830