Le référendum constitue-t-il un progrès démocratique ?
Introduction :
"Toute loi que le peuple en personne n'a pas ratifiée est nulle, ce n'est point une loi." Ainsi pensait Jean-Jacques Rousseau. Pour cet auteur issu du courant des Lumières, la démocratie se devait d'être populaire, et respecter le principe de souveraineté du peuple. Selon lui, elle devait même en référer au peuple pour toute décision importante. Cependant, force est de constater qu'un tel système, la démocratie directe, ne peut être mis en place … Étymologiquement, la démocratie se définit en effet comme « le gouvernement du peuple », rejoignant par là la pensée de Rousseau. Cela implique donc que l'ensemble des citoyens aient le droit de vote et participent au moins indirectement à l'élaboration de la loi et aux choix de ses gouvernants. C'est le principe de démocratie semi-directe.
Toutefois, les gouvernants ont trouvé le moyen de faire participer plus activement le peuple à la démocratie, en lui donnant les moyens de s'immiscer dans la vie politique de façon directe : c'est l'usage du référendum. En effet, par ce biais, le peuple est appelé à se prononcer sur un texte ou une question, à laquelle les électeurs doivent répondre par oui ou par non. C'est une façon de l'associer à l'exercice du pouvoir législatif ou de le consulter sur les grands sujets intéressants la nation.
Néanmoins, de nombreux auteurs considèrent que ce moyen comporte plus de risques qu'il n'y paraît. L'appel au peuple par voie de référendum est-il alors conforme à l'idéal démocratique ? Les opinions sont plus que divisées à ce sujet, et deux points de vues s'oppose tout particulièrement. Pour une partie de la doctrine effectivement, le référendum est un instrument politique qui ouvre la voie à de considérables progrès démocratiques, alors que pour le reste des auteurs, l'utilisation de ce moyen est susceptible de nuire au régime démocratique.
Nous tenterons donc de déterminer de quelle manière le