Le rêve d'Emma
I- Le rêve
De la l.1 à la l.21, il s'agit d'une longue description du rêve marquée par une longue série d'énumérations, elles sont la succession de clichés romantiques, tant dans la topographie que dans l'étude des moeurs. « galop de quatre chevaux » emporte la longue rêverie d'Emma et donne lieu à la description minutieuse de lieux communs tirés de lectures romanesques.
Le premier cliché de l'enlèvement à cheval rappel les romans à la Walter Scott lus pendant l'adolescence d'Emma au couvent.
Le deuxième cliché qui montre Rodolphe et Emma en surplomb, souvent en haut d'une montagne, allusion claire au poème Lamartinien, L'isolement « souvent sur la montagne, tristement je m'assied » sans oublier les tableaux de C.D. Fredrich qui met en scène de vastes panoramas aux pieds d'un spectateur solitaire et mélancolique.
Le troisième cliché, la description du panorama très étendu est portée par les images d'un exotisme de pacotille au décor très conventionnel: « cité splendide », « forêt de citronnier », « cathédrale de marbre blanc », « palmier », « gondole », « hamac », … Ces références géographiques évoquent le
Midi, l'Espagne, l'Italie, la Corse.
Enfin, le quatrième, à partir de la l.18 « c'est la qu'ils s'arrêteraient pour vivre », on voit un rêve éveillé d'une vie simple et proche de la nature ornée de tous les artifices et les conforts de la civilisation. Remarquable est l'emploi du conditionnel et de l'imparfait qui caractérisent le discours indirect libre et correspond au rêve d'Emma, l.8 « on marchait au pas … corset rouge ». Ce passage est décrit en focalisation interne et marque minutieusement les étapes du rêve.
La longueur et le rythme des phrases