Le rôle du peuple dans Lorenzaccio
L’histoire de Lorenzaccio se passe à Florence. Lorenzaccio, de son vrai nom Lorenzo, est le cousin d’Alexandre de Médicis qui était le duc de Florence. Les Médicis régnaient en maître à Florence et n’étaient pas appréciés par des Florentins. Alexandre de Médicis a abandonné la gestion de la ville à ses conseillers et menait une vie de débauche, à la grande indignation des Florentins. Alexandre de Médicis a été assassiné par Lorenzo. Le peuple florentin est omniprésent dans l’œuvre. Il est représenté par plusieurs métiers comme un orfèvre, un écuyer ou encore un peintre. D’abord, nous allons étudier la présence du peuple en tant que la présence obligatoire dans un drame romantique puis, son rôle critique et politique dans l’œuvre.
Les romantiques ouvrent le théâtre à plusieurs classes sociales. Ainsi, dans Lorenzaccio, apparaissent la haute société florentine (les Médicis, les Cibo, les Strozzi), les bourgeois (Venturi, Maffio) et le peuple en tant que la dernière sphère sociale. Ce peuple représente le plus souvent une entité collective comme dans l’acte V, scène 8, « Des gens du peuple accourent de tous côtes » en criant « Vive Médicis ! Il est duc, duc ! il est duc ». Parfois, des groupes plus précis ressortent du peuple comme par exemple des étudiants qui se sont fait massacrer : « Qu’une centaine de jeunes étudiants, braves et déterminés, se soient fait massacrer en vain… » (V,7), ou des personnages comme deux écoliers qui admirent la fête de Nasi, deux marchands (de soieries et un orfèvre), deux femmes à la foire de Montolivet, un jeune peintre nommé Teobaldo Freccia. Le peuple chez Musset présente plusieurs aspects de Florence : la piété italienne avec les deux femmes sortant de la messe de Montolivet, le commerce avec le marchand de soie et l’orfèvre, l’art avec le peintre Tebaldeo et les écoliers portant des cartons à dessin. Les personnages du peuple représentent plus des idées que des individus. Ainsi, par exemple,