Le savetier et le financier
Le roman classique : portrait d'une héroïne vertueuse.
PB : comment Mme de Lafayette idéalise-t- elle son héroïne à travers ce portrait ?
Introduction :
Mme de Lafayette, élevé au milieu d'intellectuels, de critiques littéraires et de mathématiciens, est vite réputée pour la finesse de son esprit. Introduite à la cour, elle a l'estime du jeune Louis XIV. Elle écrit des nouvelles et des romans qui ne sont pas publiés sous son nom car le roman est considéré comme un genre inférieur, voire immoral. Elle ne reconnaîtra jamais qu'elle a écrit La princesse de Clèves pourtant salué comme un chef-d'oeuvre dès sa parution et qui jouera un rôle essentiel dans l'évolution du roman français. Mme de Lafayette ouvre son roman par une fresque des dernières années du règne de Henri II (1547-1559. Fils de François Ier) il s'agit ici de voir dans quelle mesure le portrait de l'héroïne est idéalisé ; c'est pourquoi nous étudierons dans une première partie les qualités de l’héroïne, et dans une seconde l'analyse de la société proposée par la romancière.
I) les qualités de l'héroïne :
a) un portrait classique :
Le portrait de l'héroïne et pris en charge par un narrateur omniscient (verbes à la troisième personne ; le narrateur connaît les pensées et le passé de tous les personnages et s’efface derrière le récit). Ce narrateur met en relief la beauté physique de l'héroïne : récurrence du mot « beauté » (trois occurrences). Cette beauté est idéalisée : elle correspond aux stéréotypes venus du roman de chevalerie : « cheveux blonds », « visage pâle », « traits réguliers », »blancheur » , autant de symboles de la pureté, de la noblesse.
De nombreuses hyperboles la placent au-dessus des autres : « extrême jeunesse », « parfaite » (superlatif), « un éclat que l'on n'a jamais vu qu’à elle» (la négation partielle accompagnée de l’adverbe «jamais » la place en situation d'exception). C'est