"Le savoir est facultatif, il n'est pus indispensable pour exister gignement dans la société" marcel gauchet
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A l’heure actuelle, l’utilité du savoir dans la réussite sociale est remise en question. Il suffit de prendre à témoin la situation de l’enseignement, au cœur des polémiques concernant le besoin de sa réforme. En effet, il y a désormais clivage entre l’éducation « classique », jugée désuète, alourdie par la masse de connaissances qu’elle fournit ,et le système rénové, qui favorise le développement des compétences des élèves. Il semble que ces démarches de renouvellement soient effectuées dans l’intérêt des étudiants, et qu’elles fournissent les nouveaux outils nécessaires à leur succès professionnel futur. La problématique scolaire révèle ainsi un profond changement de fonctionnement : les ressources assurant une position hiérarchique favorable, l’acquisition d’influence ou de pouvoir, notamment dans le milieu du travail, ne sont plus les mêmes qu’auparavant. Le savoir n’est-il donc plus indispensable pour être considéré en société ? Quels sont les nouveaux moyens qui mènent à la réussite ? Dans quels domaines sont-ils efficaces ?
Il est évident que le savoir_ en tant qu’ensemble de connaissances théoriques acquises par l’étude_ n’est plus nécessaire pour se distinguer ou briller dans sa carrière professionnelle. En effet, le monde est désormais d’avantage tourné vers le commerce, les affaires,l’économie…et ces spécialités requièrent plus des diplômés familiarisés à l’exécution pratique de leurs compétences que des étudiants frottés de culture latine, par exemple. Bien que le domaine des arts et de la culture ne soit pas totalement négligé, il ne constitue pas un tremplin efficace pour s’imposer dans un environnement dignifiant. Cependant, les milieux dits « artistiques », ou ceux des lettres et de la philosophie, n’ont jamais constitué une source rentable de revenus. Leur enrichissement est d’avantage spirituel que matériel. La logique force à conclure que les temps modernes sont terrains à tous les vices et désirs de profit