Le schéma corporel
Cette représentation résulte essentiellement de l'intégration des informations sensorielles multiples à la fois extéroceptives (visuelles, tactiles et auditives) et proprioceptives (cénesthésiques et kinesthésiques), notamment vestibulaires, musculaires, articulaires, tendineuses. La notion de schéma corporel se situe à la fois du côté du sensible (somato-esthésie) et du côté de la conscience (de soi).
Le terme a été créé en 1923 par un neuropsychiatre viennois, P. Schilder. Il a d'abord découvert l'ensemble des données cénesthésiques et sensorielles fournies par le corps lui-même, puis s'est étendu aux représentations et significations symboliques mettant en jeu toute la personnalité. Ce phénomène étant un produit à la fois de l'innée et de l'acquis, c'est-à-dire, de l'hérédité et du milieu.
L'acquisition du schéma corporel chez l'enfant(données issues du Grand dictionnaire de la psychologie, Larousse, 1999)
Le schéma corporel n'est pas inné, il se construit au cours du développement. L'intégration sensori-motrice est progressive. A la naissance, l'enfant n'est pas conscient du monde qui l'entoure, ni de son corps propre, ni de la séparation entre le deux. Ce sont les réflexes archaïques qui mettent en jeu les sensations tactiles et auditives (à l'origine des réactions de défense) ou orales (succion des objets). Les réactions dites 'schèmes préformés du comportement' (préhension, évitement), dénuées de toute signification pour l'enfant dans un premier temps, lui permettent un début d'orientation dans l'espace.
De la naissance à trois mois, les informations fournies par les différentes modalités sensorielles ne sont pas encore coordonnées. Le schéma corporel est donc