Le sechage des produits alimentaires
Il s’agit par le séchage de conserver le produit plus longtemps et de pouvoir le mettre en marché à un moment où il est plus rare, donc avec la possibilité de le vendre plus cher que lors des récoltes, des captures (s’il s’agit de poissons), ou de l’abattage (s’il s’agit d’animaux de boucherie). Ainsi donc, le séchage des produits végétaux ou animaux leur confère une valeur ajoutée incontestable. Cependant, cette valeur ajoutée sera d’autant pus grande que le séchage aura été de qualité et permet de livrer sur le marché un produit séché bien conservé et ayant gardé malgré le temps des qualités de consistance physique, de goût, de saveur, d’’odeur et de valeur nutritionnelle. Des produits séchés de cette façon peuvent avoir accès à des marchés urbains exigeants (bourgeoisie traditionnelle et nouvelle classe bourgeoise) voire au marché international, car on a constaté depuis peu qu’il y avait en Europe une demande importante en produits tropicaux séchés. L’importance de développer des technologies de séchage plus efficaces dérive du gaspillage qui résulte lors de leur saison de produits périssables, tels que mangues, avocats, qui ne peuvent être commercialisés en totalité du fait d’être excédentaires par rapport à la demande ou de l’état désastreux des routes rurales conduisant aux marchés.
A cet égard, le séchage traditionnel à l’air libre est de portée limitée. Il peut être rendu plus efficace au moyen de quelques améliorations simples et peu coûteuses, en utilisant des séchoirs de type artisanal ou semi-industriel, avec pour conséquences notamment la prolongation du temps de conservation du produit et l’amélioration de ses qualités nutritionnelles et gustatives. Le séchage traditionnel souffre sur le plan technologique de plusieurs inconvénients : forte dépendance des conditions climatiques, le séchage devenant impossible en saison pluvieuse, détérioration aussi bien de la qualité nutritionnelle, et sanitaire (par