Le sida
Le Plan Sida : le gouvernement doit revoir sa copieAbsence de dépistage généralisé, pas de contrôle régulier pour les groupes à risque, manque d'ambition… Le plan Sida 2010-2014 a été très sévèrement critiqué par les experts du Conseil National du sida (CNS) et la Conférence Nationale de Santé, consultés pour avis. Un véritable pavé dans la mare alors que le plan doit être officiellement présenté dans quelques semaines… Appelés par la Direction générale de la santé à se prononcer sur le futur plan sida 2010-2014, le Conseil National du sida (CNS) et la Conférence Nationale de Santé ont rendu un avis extrêmement critique1 : "En l'état du projet, le plan national 2010-2014 ne définit pas une politique publique efficace face aux défis actuels de la lutte contre le VIH et les IST". Dénonçant tout à la fois le manque d'ambition, de cohérence et d'engagement de la France dans la lutte contre la pandémie, elles jugent indispensable une révision du projet, avant sa présentation prévue à l'occasion de la conférence internationale sur le sida organisée par l'International Aids-Society (IAS), à Vienne (Autriche), du 18 au 23 juillet 2010.
Le Conseil National du sida (CNS) et la Conférence Nationale de Santé passent en revue les trois domaines déclinés dans le plan (dépistage et traitement, politiques publiques, action au niveau international), pour apporter critiques et recommandations.
Redéfinir la politique de dépistage du VIH/sidaLes actions concernant le dépistage et le traitement dans le plan sida retiennent les plus vives critiques de ces experts qui dénoncent "un plan timoré, qui ne se donne ni l'ambition, ni les moyens de faire régresser l'épidémie". Malgré une stabilité des nouveaux cas de contaminations (7 000 à 8 000 par an depuis 5 ans), l'allongement de l'espérance de vie des malades liée à l'amélioration de l'efficacité des traitements entraîne une augmentation du nombre total de personnes infectées, qui atteint jusqu'à 170 000 personnes dont