Le solidarisme
Le solidarisme : théorie et pratique
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Introduction :
A la fin du XIXème siècle, la France subit le renouveau de la grande usine à travers l’augmentation de la grande usine et l’apparition progressive du taylorisme. De plus, les conflits sociaux se multiplient favorisés par l’essor des syndicats et la montée en puissance du socialisme. On a conscience des difficultés économiques et sociales de la nouvelle classe prolétarienne. Il y a des besoins matériels mais également un besoin d’intégration et de protection sociale. Ces problèmes économiques et sociaux vont être au cœur des préoccupations des partis politiques à la fin du XIXème siècle et au XXème siècle. Dans les années 1870, 1880, pour la première fois, tous les pouvoirs appartiennent aux Républicains. Ils se divisent en deux groupes principaux. Les plus nombreux sont les modérés, aussi appelés « l’union départementale » avec pour leaders Jules Ferry et Léon Gambetta. De l’autre côté, le groupe radical emmené par Georges Clemenceau entre autres. Mais ce dernier groupe reste minoritaire en France. Les Républicains modérés conservent la majorité lors de l’élection à la chambre des députés et il faut attendre l’élection de 1906, avec l’affaire Dreyfus pour voir s’ouvrir la période de la « République radicale » jusqu’en 1914. Celle-ci est inaugurée par le ministère Clemenceau de 1906 à 1909.
Mais parallèlement, le radicalisme se trouve obligé de compter avec la pénétration du prolétariat par le socialisme et la prédominance des théories marxistes ou collectivistes du socialisme français. Cependant, ces oppositions n’empêchent pas une attitude de ‘défense républicaine », commune aux modérés, radicaux et socialistes quand la République est en péril lors des crises du boulangisme de 1885 à 1889 et surtout à l’occasion de l’Affaire Dreyfus de 1898 à 1906. Dans ces moments, l’appui de la franc-maçonnerie est relativement important. Face à la