Le souvenir en littérature
C’est tout d’abord le vocabulaire employé qui donne une intensité au souvenir. Les auteurs peuvent choisir un vocabulaire dure comme Vallès avec des verbes violents comme « crispés » à la ligne 13, « hachée » à la ligne 18, « étouffe » à la ligne 24 ; Leiris n’est pas très éloigné de ce type de vocabulaire violent comme à la ligne 3 avec « brutale », « tranchants » à la ligne 14, « cri de bête » et « éventre » à la ligne 18 et à la ligne 39 « abattoir ». Contrairement à ces deux auteurs, Cohen, lui, utilise un vocabulaire doux, de passion, comme à la ligne 5 « baisers de Maman » faisant l’éloge de cette enfance, avec à chaque début de phrase une apostrophe afin de marquer son admiration pour ce souvenir.
C’est également par une description précise que le souvenir devient plus intense. Dans L’enfant, Jules Vallès nous fait une parfaite description de son souvenir, du moment, de l’endroit « au coin d’un feu de fagots », de l’activité de chaque personnage « ma mère tricote », « une cousine (…) range », « mon père (…) il me fait un chariot », et cela nous permet de mieux entrer dans l’ambiance. Leiris en fait autant, « chirurgien(…) grande barbe noir », « instruments tranchants »…ainsi que Rousseau « au fond d’une dépense », « la pomme était trop grosse ». En plus d’une bonne description, ces trois auteurs nous disent/écrivent des paroles rapportées, comme « « C’est ta faute si ton père s’est fait