Le sport dans notre société
Le sport est une activité corporelle. Deux faits importants à noter au 20ème siècle pour expliquer son développement. Premièrement, l’augmentation du temps libre avec l’apparition des congés payés, la réduction du temps de travail et la diminution des emplois physiquement pénibles. Deuxièmement, le recul de la foi chrétienne qui, pendant plus de 15 siècles, avait relégué le corps au second plan et avait posé sur lui un regard soupçonneux. Les activités sportives du moyen-âge comme les tournois par exemple ne célébraient pas le corps, bien caché sous l’armure, mais l’esprit chevaleresque.
Le 20ème siècle au contraire s’incarne et exhibe le corps. L’occidental veut un corps en bonne santé, musclé, beau. Le sport joue dans cette nouvelle culture un rôle majeur.
Durant l’été, de façon spontanée, une partie de la population s’adonne à des pratiques sportives : vélo, marche, natation par exemple. Journées plus longues, douceur du climat, temps libre ainsi que les regroupements familiaux ou amicaux, incitent à faire du sport.
Le désir d’éprouver à nouveau son corps, de connaître ses capacités et ses limites, d’entrer en contact avec la nature, motivent. Le sport devient ainsi la mise en pratique du profond désir de nos contemporains de se rapprocher de la nature alors que le rythme de la société moderne, et aussi son confort, l’en éloignent toujours plus. Pas besoin d’être « écolo ». Quelle que soit la couleur politique de chacun, le désir de nature est présent et c’est le plus souvent par une pratique sportive douce qu’il se réalise.
Une autre caractéristique de notre société se manifeste dans l’activité sportive, c’est sa propension à l’excès pouvant aller jusqu’à la dépendance. La passion se métamorphose en obsession. Tout le reste, et aussi tous les autres y sont sacrifiés. Alors pas de journée réussie sans avaler KM sur KM en jogging ou vélo…
Mais c’est du côté du sport