Le sport
Les Jeux Olympiques de 1936 à Berlin sont un excellent exemple des débuts de la politisation du sport orchestrée par l'État et de son utilisation flagrante comme outil de propagande. L'agenda politique du sport est devenu aujourd'hui plus complexe et différencié. La plupart des gouvernements ont un vif intérêt pour le sport car il crée des emplois, fournit aux individus un sentiment d'appartenance et contribue de manière importante à l'éducation des jeunes, par exemple en leur enseignant les valeurs du travail d'équipe, le leadership, les règles, la victoire et la défaite, ingrédients clés des systèmes sociaux et économiques modernes. Le sport est aussi censé résoudre les problèmes sociaux et intégrer les diverses populations.
La logique politique de la participation et de l'accueil des grands événements sportifs internationaux est moins complexe. Les principales préoccupations sont le prestige d'un pays, la reconnaissance internationale, les opportunités en termes de relations publiques et la génération de revenus. Les recherches au cours des vingt dernières années ont cependant montré à maintes reprises que la plupart de ces retombées envisagées sont exagérées. Certaines ne se sont jamais matérialisées.
Il ne fait aucun doute que les identités de nombreuses personnes et leur sentiment d'appartenance sont inextricablement liées à leur représentation, personnelle ou collective, du monde du sport. Les équipes et les clubs sont souvent des points focaux et contribuent considérablement à la construction et à l'expression des identités locales, régionales et nationales. Jeux Olympiques, Coupes du Monde et