Le stoicisme dans l'antiquité
Le stoïcisme constitue l'une des principales philosophies de la période hellénistique, avec l'épicurisme et le scepticisme. Ce courant rationaliste se rattachant notamment à Héraclite (idée d'un logos universel), au cynisme (Zénon de Cition fut élève de Cratès), reprend certains aspects de la pensée d'Aristote.
Le nom de Stoïcisme vient du grec Stoa poikilê ou les adeptes du portique. En effet Zénon enseignait ses leçons sous un portique de l'Agora à Athènes où les stoïciens se réunissaient et enseignaient. De là vient que le stoïcisme est aussi nommé l'école du Portique. Ce mot désigne aujourd'hui, dans l'usage courant, l'aspect moral de cette philosophie : on entend en effet par stoïcisme une attitude caractérisée par l'indifférence à la douleur et le courage face aux difficultés de l'existence.
La sagesse (sophia) est la connaissance scientifique des choses divines et humaines2.
Selon la distinction de Sénèque3, cette sagesse est le bien de l'esprit humain, parvenu à sa perfection, alors que la philosophie est l'amour de la sagesse et l'aspiration vers elle par la pratique et la théorie : « La philosophie tend là où l'autre est parvenue ». Elle est ainsi la pratique (askesis) de l'art (techne) de l'utile qui est l'unité et le degré le plus élevé de la vertu.
La philosophie se divise en trois parties, suivant en cela la division des vertus à leur niveau