Le suffixe -ing
Barbèl Gerlagh Het Franse Lexicon studentnummer 5748089 Docent: Mw. Sleeman januari 2010
Le suffixe -ing: un nouveau suffixe français?
La langue française a emprunté des milliers de mots à d’autres langues depuis des siècles. Dans son Dictionnaire des mots d’origine étrangère (1991, 1998) Walter et Walter ont conclu, après avoir examiné 154 langues, que la plupart des emprunts dans le français sont d’origine indo-européenne. Parmi eux l’anglais est le plus grand fournisseur de mots étrangers. Comme, de nos jours, le suffixe ‘-ing‘ est tant caractéristique des emprunts à l’anglais, il vaut la peine d’étudier ce phénomène un peu plus.
Dans cet essai je vais d’abord décrire les notions de ‘emprunts’ et de ‘suffixation’. Ensuite je parlerai spécifiquement de la suffixation ‘-ing’ qui est lui-même un emprunt étranger. Je vais décrire son origine, sa fréquence et son emploi dans la langue française. Finalement je répondrai à la question si, à mon avis, le suffixe -ing est un nouveau suffixe français, oui ou non.
§1 Les emprunts dans la langue française
Pourquoi une langue a-t-elle besoin d’emprunter des mots à une autre langue? En général on pourrait dire que pour les locuteurs l’emprunt est un moyen d’accroître leur lexique (Wikipédia). Mme Mortureux (2008) dit qu’on emploie un emprunt quand ‘l’énonciateur a le sentiment qu’aucun mot de sa propre langue ne peut désigner le référent dont il veut parler’. Elle distingue les emprunts comme une des trois catégories de processus de formation de néologismes: la néologie sémantique, la néologie formelle et l’emprunt. En outre Mortureux dit qu’on peut distinguer deux cas, deux raisons pour lesquelles une langue a besoin d’un emprunt. Premièrement quand il n’y a pas de véritable correspondant en français, deuxièmement quand l’emprunt désigne une réalité importée, comme on verra plus tard avec le suffixe ‘-ing’.
Henriette Walter (1999) l’a formulé ainsi: