La halqa pratique spectaculaire
Maîtrise de tourisme 2005/2006
Professeur : Brahim Hanaï
Module :
De l’oralité aux pratiques spectaculaires
Plan du cours
Introduction :
L’oralité et l’écriture
Première partie :
Le retour de l’oralité :
-Un livre/voix
-la parole du conteur : Le conte tel qu’en lui-même Le conte théâtralisé
Deuxième partie :
De l’oralité aux pratiques spectaculaires :
Soltan tolbas
Aâbidate Erma
Boujloude
L’aâchora
La lilla gnaouia
Le retour de l’oralité
Quand les paroles s’envolent pour rester :
Dans la vie courante plusieurs signes attestent de la valorisation de l’écrit. On ramasse un papier et non une parole. L’écrit atteste et conserve. Il a le sceau de l’autorité. La langue écrite est dite Fosha, claire, transparente et distincte tandis que l’orale est dite Aâmmia, populaire et considérée comme une dévalorisation de l’écrit source. L’usage en milieu pédagogique de la langue parlée est considéré comme faute et est sanctionné comme si l’apprentissage d’une langue devait passer nécessairement par l’oubli d’une autre.
Cette suprématie de l’écrit trouve dans le monde arabe origine dans la sacralisation du texte fondateur qu’est Le Coran. Certes, le texte fondateur peut être psalmodié et commenté mais ces usages oraux ne font que reconduire la sacralité de l’écrit.
Mais il est à signaler que le Coran était d’abord une prédication orale au prophète. L’ange Gabriel a sommé le prophète de lire et cet acte signifiait en fait répéter oralement ce qui l’ange disait. A l’origine de l’écrit, un texte oral à répéter, à redire à lire.
Mais à côté de cette sacralisation de l’écrit, l’oralité était là, tapie en creux, assurant sa place par des voies souvent biaisées qui sont souvent celles de l’écrit.
C’est dans cette perspective que se place un livre/voix qui occupe dans la tradition arabe un statut très particulier : Les Mille Et Une Nuits.
I/ Le retour de l’oralité : Les Mille et Une Nuits
Le livre se présente comme