Le survenant resumé
L'hiver vient. Ayant beaucoup voyagé et étant un conteur hors pair, le « Grand-Dieu-des-routes » exerce un si fort attrait sur les habitants du canton que tous accourrent chez les Beauchemin pour l'entendre. Ce sont des sédentaires, ancrés dans leurs traditions, qui connaissent bien peu le vaste monde. Angélina, une voisine qui a éconduit tous les soupirants du voisinage, en tombe amoureuse et le Survenant semble répondre à son amour.
L'hiver passe et le Survenant semble vouloir rester au Chenal. L'amitié du père, qui le considère comme son fils, et l'amour franc de la voisine lui font oublier les mesquineries dont il est l'objet dans ce milieu fermé et résolument traditionnel. L'été revient. Le héros se trouve à la croisée des chemins : rester ou partir ?
« S'il reste, c'est la maison, la sécurité, l'économie en tout et partout, la petite terre de vingt-sept arpents, neuf perches, et le souci constant des gros sous... » « S'il part, c'est la liberté, la course dans la montagne avec son mystère au déclin. Et tout à coup : une sonnaille au vent. Le jappement d'un chien. Un tortillon de fumée. Une dizaine de maisons. Des visages étrangers. Du pays nouveau. La route. Le vaste monde... »
Réalisant qu'il ne ferait jamais vraiment partie du "petit monde mesquin" que constitue le Chenal du Moine, il cède à l'appel de la route qui le tourmente depuis le printemps. Au début de l'automne, soit un an après son arrivée, il repart comme il était venu, sans