Le taux zéro aux volants
Sujet : « Il faut imposer le taux zéro au volant. » (E.MEEUS)
Une fois que l’homme fut assez évolué pour ne plus avoir à se préoccuper uniquement de sa survie, il chercha le moyen de se divertir et de s’amuser. C’est ce qu’il trouva, entre autre, dans l’alcool qui depuis plus de deux-mille ans fut consommé sous toutes ses formes. Actuellement, l’alcool est à ce point ancré dans nos mœurs et nos coutumes, qu’il est devenu la drogue la mieux acceptée culturellement, socialement et légalement au niveau mondial. Pouvons- nous encore nous imaginer inviter des amis à dîner sans automatiquement leur proposer «un petit quelque chose à boire» ? Pourtant, selon un rapport de l’Institut Belge pour la Sécurité Routière, on attribue encore en 2008 à ce nectar des dieux, comme aimaient le nommer les Romains, six-milles trois-cents accidents corporels sur la route dont pas loin de quinze pourcents furent mortels. Tout cela malgré le seuil d’alcoolémie imposé. L’existence de ce seuil d’alcoolémie, trop souvent dépassé, constitue, en réalité, plus une tentation qu’une mesure de dissuasion. Combien de conducteurs se sont laissés tenter par un « dernier petit verre » ? Et combien, dépassèrent le seuil limite légal en pensant sincèrement être resté en-dessous ? Une mesure comme le taux zéro au volant aurait pour effet de simplifier la situation. Il sera, dès lors, inutile de se torturer l’esprit avec le nombre de verres ingurgités au cours de la soirée ou encore en se demandant combien de temps attendre pour que le taux d’alcoolémie dans notre sang redescende suffisamment pour prendre la route en toute légalité puisque la moindre goutte d’alcool bue, avant de prendre les commandes de son véhicule, rendra sa conduite illégale. Si le seuil d’alcoolémie légal constitue une tentation, il présente aussi un caractère d’inégalité chez les conducteurs. En effet, sur le plan physiologique, le rapport entre le taux d’alcoolémie et les effets de l’alcool varie en