Le temps des catastrophes
D ans un article du Ouest-France daté du 4 janvier 2011 titré Catastrophes du jamais vu depuis 1983, on expliquait pourquoi 2010 avait été l'année la plus meurtrière depuis la fatidique sécheresse d'Éthiopie qui fit 300 000 morts en 1983. D'Haïti en passant par les incendies en Russie, le tremblement de terre en Chine ou encore les inondations au Pakistan, le rapport d'un réassureur allemand indiquait que nombre de ces catastrophes sont liées au climat. Cet article de quelques lignes, illustrées d'une photo montre que l'on est rentré dans une espèce de fatalisme. Appuyé sur des chiffres qui nous apprennent que si l'on comptait "en moyenne ces trente dernières années 615 catastrophes naturelles" on en dénombrait 950 l'an dernier, on ne peut que conclure à une société entrée dans le temps des catastrophes. Les évènements au Japon illustrent encore mieux le sujet de part leur actualité mais aussi la situation en elle-même. On parle d'une catastrophe majeure tant en victimes que sur sa survenance: catastrophes naturelles – tremblement de terre, tsunami – qui mènent à un risque puis une catastrophe (?) nucléaire. Cela est bien loin du folklore des vieux écrit japonais qui disaient que le Japon était une île reposant sur le dos d'un immense poisson chat, lorsque le poisson chat se secoue, les tremblements de terre survenaient. Étymologiquement parlant le mot catastrophe vient du latin catastropha ou encore du grec katastrophê (signifiant bouleversement ou une fin, un dénouement) lui-même pouvant être décomposé en strophê (action de tourner, d'une certaine évolution) et kata (qui signifie vers le bas, exprime l'achèvement de l'action). Le terme apparaît pour la première fois en français sous la plume de Rabelais avec son célèbre ouvrage Pantagruel en 1552 ou il évoque le fait que "la fin et catastrophe de la comédie approche". On le voit donc, sa première acception ressort plus de son étymologie. De nos jours une catastrophe correspond à