Le testament de Vilon : strophe 35 à 39
Le testament de Villon , strophes 35 à 39 ( ver 273 à 312 )
Villon évoque dans ces strophes sa pauvreté matérielle, ainsi que celle de sa famille, qui est l'objet de sa tristesse. À l'évocation de la pauvreté matérielle succède le constat de la nature mortelle de l'homme, l'inéluctabilité de la mort ( qui serait donc la pauvreté intrinsèque à tout homme ).
Le ton plaintif emprunté par Villon ainsi que l'évocation de la mort rappelle l'élégie.
Le poète opère alors un passage du particulier ( sa condition ) au plus large ( sa famille , puis la société en général ) pour aboutir au général : l'humanité . C'est l'affirmation de l'égalité des hommes devant la mort.
Dans la strophe 35, Villon construit une image : celle du poète pauvre. Cette strophe est caractérisée par la forte présence du « je » ( « je », « mon », « mes » ) . Le poète est dans un premier temps centré sur lui-même.
On peux dire que l'on est proche de l'emphase dans le sens où Villon utilise différents procédés permettant de renforcer l'idée de pauvreté ( répétition, hyperbole, hypotypose ).
« povre » est répété deux fois , il a tout d'abord la fonction d'attribut du sujet ( strophe 273) , puis d'adjectif qualificatif ( strophe 274 ). Ensuite on note le substantif « povreté » en fonction sujet .
Ce procédé de répétition qui se rapproche de la dérivation crée une insistance concernant l'idée de pauvreté. Le motif de la pauvreté est présent dans la strophe du début à la fin comme la pauvreté l'est dans la vie de l'auteur : de la naissance à la mort.
Le poète évoque sa famille : « petite extraction » , « pere » , « ayeul » . Ainsi il signifie l'omniprésence de la pauvreté au niveau temporel. Aussi on note l'utilisation de : « ne … oncq » qui apporte une indication temporelle.
Il personnifie la pauvreté , on peux voir cela avec les verbes : « suit » et « trace » . Aussi ces verbes signifient l'omniprésence de la pauvreté dans l'espace. La métaphore avec la