Le texte théâtral et sa représentation
▶ Au XVII siècle
C'est au cours du XVII eme siècle que le théâtre français conquiert ses lettres de noblesse. Les désirs de publics nouveaux, les exigences des critiques, le soutien du pouvoir, le talent des comédiens et le génie de quelques écrivains vont converger pour faire surgir des chefs-d'oeuvre qui continuent de nous fasciner.
® Un nouveau public : Premières décennies du XVII siècle -> le théâtre suscite l'enthousiasme de spectateurs très divers :
- la Cour, les nobles, la famille royale, les ministres aiment les grands spectacles qu'ils soutiennent de leur mécénat
- la ville, la petite noblesse, les bourgeois aisés, les étudiants se passionnent pour des divertissements intelligents
- les érudits et les critiques s'appuient sur la lecture des Anciens et des humanistes italiens pour imposer de nouvelles exigences esthétiques
® Un art légitime : Le théâtre = un endroit respectable. Des le milieu du siècle, on trouve à Paris trois salles de spectacle, avec des loges et des galeries, où jouent des troupes régulières. Longtemps itinérants, condamnés par l'Eglise qui leur refuse les sacrements, les comédiens s'imposent par leur talent et leur culture. 1641 -> un édit royal affirme la dignité d'un métier qu'une partie du clergé continue de condamner.
® Le temps des chefs-d'oeuvre : Une poignée de chefs-d'oeuvre fait la gloire du théâtre classique. Ils se sont cependant difficilement imposés. (exemple: le CID de Corneille suscite une querelle qui dure plus d'un an). À la fin du siècle pourtant, ces artistes sont considérés comme ayant surpassé les Anciens qu'ils admiraient tant.
® Le goût du spectacle : La première règle que reconnaissent les écrivains classiques est de plaire, de toucher le public. Or le public aime le grand spectacle, les beaux costumes, les changements de décor. De là la tentation des "pièces à machines" ou encore de là aussi les comédies-ballets