Le théatre classique
La règle des trois unités était composée de :
· l'unité de temps, l'action devait se dérouler en une journée ;
· l'unité de lieu, toute l'action devait se dérouler dans la même pièce ;
· l'unité d'action, il ne devait y avoir qu'une seule intrigue dans l'œuvre.
En un jour, en un lieu, une seule action accomplie Cette règle avait pour but de ne pas fatiguer le spectateur avec des détails comme le lieu ou la date, afin de lui permettre de se concentrer sur l'intrigue, pour mieux toucher et édifier.
La règle de la bienséance avait pour but de ne pas choquer le spectateur, souvent des hommes et des femmes de la cour du roi. Ainsi, les meurtres, les suicides des personnages devait se passer en dehors de la scène, un personnage raconte alors l'événement. Toutefois, cette règle put nuire à la portée de la pièce sur le spectateur. Exceptions notables : La mort de Phèdre, dans la pièce éponyme de Racine, et la folie du personnage d'Andromaque (de Racine aussi) sont jouées sur scène.
La règle de la vraisemblance visait avant tout à toucher le spectateur en lui proposant des histoires strictement réalistes.
Il ne faut pas confondre le théâtre classique et d'autres théâtres. Ces règles ne s'appliquent qu'au premier (Jean Racine, Pierre Corneille, Molière le plus souvent). Des auteurs baroques, comme Shakespeare, pourtant plus ancien (XVIe siècle) font jouer des duels, des meurtres, des suicides. On y voit intervenir des farfadets, des fées.