Le théâtre nait à l’époque de l’antiquité grec ou les hommes étaient les uniques comédiens et portaient des masques, de ce fait le théâtre était loin de représenter le réel. Toutefois chaque pièce donnait à voir une morale ou un message souvent critique de la société. Ainsi Victor Hugo, écrivain français du XIXe siècle présente un jugement pour présenter le paradoxe du théâtre : « Le théâtre n’est pas le pays du réel : il y a des arbres en carton, des palais de toile, un ciel de haillons, des diamants de verre, de l’or de clinquant, du fard sur la pêche, du rouge sur la joue, un soleil qui sort de dessous la terre. C’est le pays du vrai : il y a des cœurs humains sur la scène, des cœurs humains dans la coulisse, des cœurs humains dans la salle. » Le théâtre serait-il alors le domaine du vrai et du faux. Qu’est ce qui est irréel dans le théâtre ? En quoi peut-on affirmer qu’il y a une part de vérité dans celui-ci ? Le théâtre est-il alors une vérité profonde, une réalité au-delà du clinquant et de la fausseté ? Nous verrons dans un premier temps en quoi le théâtre n’est pas le pays du réel ; puis dans un second temps en quoi le théâtre est-il le pays du vrai ?

La première partie du jugement de Victor Hugo pose une évidence que le théâtre est le pays de l’irréel. Il énumère plusieurs notions irréelles : « arbre en carton, diamants de verre … » Dans un premier temps, le théâtre est une fiction. La mise en scène, le décor, le maquillage tout est faux. Tout d’abord, la scène est mise en hauteur et de ce fait crée une rupture avec le public. De plus, le rideau qui s’ouvre et se referme peut être interpréter comme une fenêtre sur un monde imaginaire. On peut s’appuyer sur la pièce de Molière Dom Juan, ou l’action se situe dans plusieurs lieux : le palais, une chambre, la foret ... et qui entraine a chaque acte un changement de décors et donc qui ne correspond pas à la réalité. En outre, les costumes ont une valeur fonctionnel, ils servent aux acteurs de