Le théâtre elisabéthain
Pendant près d'un demi-siècle, on joua au moins deux cents auteurs, dont on connaît aujourd'hui six cents pièces. Si beaucoup d'autres textes sont perdus, c'est parce qu'ils n'avaient pas le caractère sacré des œuvres littéraires vouées à l'édition. Souvent, les auteurs travaillaient en collaboration et remaniaient leurs scénarios au cours des répétitions. Se poursuivant après le règne de la souveraine, ce type de théâtre s'épanouit en Angleterre pendant trois quarts de siècle soit de 1562 à 1642 au moment où le Parlement puritain ordonne la fermeture des théâtres.
Shakespeare fait partie de ce qu’on pourrait nommer deuxième génération d’auteurs élisabétains mais marquera à jamais ce genre au point d’en devenir le symbole. Il révolutionne le genre en introduisant la double intrigue : (mise en parallèle des destins des personnages ) ou du «théâtre dans le théâtre », Shakespeare amplifie l’intensité dramatique de ses pièces, tout en opérant une forme de distanciation. Aussi mêle-t’il la méditation philosophique à l’écriture poétique et à l’évocation réaliste de l’histoire : il brasse les interrogations sur l’identité, la folie, la culpabilité et le pouvoir, en leur donnant une forme poétique.
Shakespeare est né sous le règne d'Élisabeth 1ère d'Angleterre (1558-1603). Son règne est marqué par une grande effervescence culturelle et artistique. Il serait né à stradford, fils de commerçant. Il se marie jeune, mais il quitte cette nouvelle famille pour suivre sa vocation d’acteur et s’installer à Londres. Après la fermeture de son théâtre (le Globe) par le gouvernement, s’en suit une période de vide énigmatique, et enfin il réaparait dans la troupe lord chamberlain’s men. Il finit ses jours dans sa ville natale, écrivant ses derniers textes. Shakespeare s'est illustré dans tous les genres et on ne peut pas dire que l'un prévaut sur l'autre.
Si Shakespeare est le représentant le plus connu du théâtre élisabéthain, plusieurs