Il est vrai que la fonction principale du théâtre est de divertir les spectateurs, cependant le théatre, plus encore que le roman ou la poésie, peut se définir comme le miroir du réel. Certains dramaturges n'hésite pas à évoquer à travers leurs pièces les cotés absurdes du monde, ou de société, et ce de manière totalement dérisoire. Le théatre de l'absurde, né dans les années 1950 reflète l'absurdité tragique d'un monde sans repère. L'absurdité des situations mais également la destructuration du langage lui-même ont fait de ce style théâtral un mouvement dramatique à part entière. Ce type de théâtre montre une existence dénuée de signification et met en scène la déraison du monde dans laquelle l'humanité se perd. En effet, le théatre absurde est synonyme du reflet du vide, dûe à une existence tragique. Parmis ces principaux représentants, nous citerons Samuel Beckett, Eugène Lonesco, ou encore Jean Genet. Dans l'oeuvre En attendant Godot de Beckett, se met ainsi en scène deux vagabons, Vladimir et Estragon qui errent sur une route de campagne en attendant Godot, personnage qui n'arrivera jamais. Vladimir et Estragon meublent le vide en remarquant que leur conversation est creuse. Ici c'est donc la condition de l'homme qui est tournée en dérision : les personages ne disent rien d'intelligent, ils passent le temps en conversation sur la pluie et le beau temps, leur conversation n'a aucun sens concret, ils sont à l'affût du moindre divertissement, vivent de façon primaire, et leur existence est monotone, traversée de rencontres insatisfaisantes, de quiproquos, sans cesse renouvelés. Mais, nous retrouvons aussi l'absurde dans le théâtre tragique, à partir de l'antiquité. Le monde représenté sur scène est une monde fictif. L'auteur lorsqu'il crée un spectacle, opère des choix, des découpages dans le réel, en fonction des effet qu'il cherche à produire. Le héros tragiqe n'existe pas comme tel dans le monde, il est crée par le dramaturge pour provoquer la crainte et