Théâtre en crise

Le XXème siècle voit l’émergence de la crise au théâtre et cela passe par la remise en question du langage, des personnages et de l’omniprésence des objets qui jouent un rôle fondamentale dans la représentation.
Après la Deuxième Guerre Mondiale, naitra le théâtre de l’absurde dont les précurseurs sont Ionesco et Beckett. Adorno, philosophe allemand a dit : « Après Auschwitz, on ne peut plus penser comme avant » et de là vont naitre dans le milieu des arts des révolutions et notamment le théâtre de l’absurde qui revendique une nouvelle esthétique.
3 crises apparaissent dans ce théâtre : Langage : ne sert plus à véhiculer un message mais à combler le vide de notre existence. Personnages : car ils sont « jetés là » sans statut spécifique, ni fonction à accomplir. Omniprésence des objets : vont permettre au metteur en scène de pallier les défaillances des personnages par ses objets.
Le théâtre perdurera jusque dans les années 70 et après nous serons dans le théâtre contemporain où l’accent sera mis sur des thèmes précis issus de la société dans laquelle vivent les dramaturges.

1. Etude de Beckett : « Fin de partie » p.49 à 52
Problématique : En quoi cet extrait montre le dérèglement des existences ?
Cette scène se situe au milieu de la pièce où Clov et Hamm sont liés car l’un est cloué dans son fauteuil roulant et Clov joue le rôle du serviteur. De même, sur scène dans des poubelles se trouvent les parents de Hamm ; Nagg et Nell. Ici nous assistons à une scène typique du théâtre de l’absurde car les deux personnages sur scène jouent du théâtre dans le théâtre : c’est une mise en abyme. C’est pourquoi nous verrons en quoi le théâtre et la vie sont absurdes puis comment la vie se joue comme une comédie.

Théâtre et vie sont absurdes. Mise en abyme réussie.
Tout d’abord, Clov dans sa première tirade interpelle le spectateur et montre que chaque spectacle fonctionne comme une répétition du précédant comme chaque journée