Le tirage au sort des représentants politiques
Double risque :
1. Un modèle de répartition de la richesse risque d'achopper sur la question politique et démocratique : qui l'institue ? Partant de la sitaution réelle, par quel processus autre que politique (démocratique ? ) pourrait-on imposer une modification de la répartition et du mode de production de richesse. L'expérience postkeynessienne montre qu'il est possible, jusqu'à un certain point , dans une situation déterminée (la guerre froide) d'arriver à modifier à la fois le mode de production et le mode de répartition des richesses, sans cependant aboutir à un point de non-retour (sauf peut-être dans l'imaginaire).
2. Un modèle politique de l'expression du peuple peut apporter des réponses formelles intéressantes mais risque de camoufler la question pourtant éminemment importante de la division sociale du peuple, de la nécessité de transformer une décision politique (législative) en actes de gouvernement. On peut imaginer le recours à au tirage au sort pour les responsables de l'exécution, mais dans une société développée dans le fonctionnement est bien plus complexe que celle d'Athènes au 3e siècle, il faudra recourir à un appareil d'État dont les membres risquent de contourner les citoyens désignés comme responsables.
L'articulation entre tirage au sort des responsables politiques (qui doivent rendre des comptes) et appareils d'État est délicate. Surtout si l'on songe que ces appareils d'Etat doivent rendre la Justice et maintenir l'intégrité du territoire (Armée) et même exercer la police. L'autonomisation des ces appareils implique peut-être de veiller aussi à rendre les fonctions de direction «rotatives» comme à Athènes ?