Le Traité de la Nature Humaine de David Hume analyse de texte
Notre texte est extrait du Traité de la nature humaine (1733) du philosophe anglais du XVIIIe siècle David Hume. David Humme est un digne représentant de ce courant de pensée philosophique qu'on nomme empiriste. L'empirisme est une théorie de la connaissance selon laquelle l'origine de notre savoir provient de l'expérience. D'ailleurs, notre texte nous convie à nous tenir non seulement à l'expérience, mais encore d'y séjourner sans la dénaturer, c'est-à-dire sans recourir à une explication des phénomènes qui ne trouvent pas, en dernière instance, sa source dans l'expérience. L'objet du texte n'est autre que le conscience ou la perception du soi ou plus simplement ce que l'attitude commune désigne sous le terme de "moi", autrement dit l'identité personnelle. Or, justement David Hume émet les plus fortes réserves sur la possibilité de saisir sous la forme d'un sujet permanent, c'est-à-dire d'une chose (res) une semblance identité personnelle: voulant appréhender ce qui fait "le fond" au sens d'un substrat de mon identité personnelle, je ne parviens pas à saisir qu'un flux de perceptions sensibles. C'est pourquoi David Hume dénonce l'existence d'un sujet des perceptions comme une pure et simple illusion. Cependant si l'on nie radicalement l'existence d'une entité substantielle comme un support des mes représentations et perceptions sensibles, qu'est ce qui permet de garantir de l'unité du sujet ou de la connaissance de soi. En effet, s'il n'y a qu'un flux de perceptions qu'est ce qui fonde l'identité personnelle, ce que j'appelle "moi"? Ne sommes-nous pas dès lors conduit à une forme d'"atomisme psychologique" c'est-à-dire que les différentes perceptions, n'auraient aucunement besoin pour exister, d'être des modifications ou des affections d'une subtance ou d'une âme? La structure du texte se déploie selon deux axes aisément repérables: tout d'abord, de la ligne 1 à 11 l'auteur procède à un retour sur soi, une introspection pour tenter de se