Le travail est-il de la formation ?
« C’est par le travail que l’homme se transforme » disait Louis Aragon dans un article de l’Humanité. Ce constat dressé par l’écrivain nous montre bien que le travail joue un rôle primordial dans la construction de l’identité sociale des hommes, mais aussi dans leur insertion sociale. La transformation de l’homme par le travail est liée à la nature même de ce travail, mais aussi aux normes qui encadrent les travailleurs. D’ailleurs, ces normes mettent de plus en plus l’accent sur la formation du travailleur. S’il faut définir tous les termes de ce sujet, il est évident que le travail et la formation sont intimement liés.
Le mot travail provient du latin tripalium, « machine à trois pieux » destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer, d’où un « instrument de torture ». C’est en réalité toute activité visant à la production d’une œuvre utile. C’est « l’ensemble des activités accomplies par l’homme pour produire des biens et des services en contrepartie desquels il est rémunéré ». Le travail est souvent assimilé à la peine et à la souffrance. D’ailleurs, dans la bible, Dieu punit le premier péché en chassant Adam du jardin d’Eden et en l’obligeant à cultiver une terre stérile. Pour Marx, le travail contribue à former l’homme tout autant que la nature. Pour lui, l’homme, contrairement à l’animal, détermine dans sa conscience le but qu’il veut atteindre avant de le réaliser. Il n’agit donc pas par instinct.
Le travail peut se définir de différentes manières. Selon Gérard Cornu, ancien professeur de droit à Poitiers, c’est « la part de l’activité humaine, qui (…) vise à faire œuvre utile, c’est à dire produire des biens et des services propres à satisfaire les besoins (…) des hommes ». On se pose aujourd'hui la question du lien entre formation et travail pour diverses raisons. La principale est que la formation est de plus en plus prise en compte par les politiques de l’emploi, puisqu’elle permet