Le travail et la technique
Chapitre faisant parti de la notion : La culture
Introduction
On constate que la valorisation du travail est très inégale selon les cultures. Il existe des sociétés dites primitives qui sont en même temps des sociétés d’abondances. Contrairement aux idées reçues, les gens n’étaient pas hantés par le besoin de satisfaire leurs besoins. Au contraire, selon l’anthropologue Shalins, ils passaient peu de temps à travailler, seulement deux à trois heures par jour. Ensuite, ils faisaient autre chose. Pourquoi s’est-on mis à autant travailler, à autant valoriser le travail dans la modernité, dans la culture occidentale ? Ce phénomène est d’autant plus surprenant que le développement des techniques auraient du conduire à réduire le travail. Comment résoudre ce paradoxe ? Au fil du temps, on court après les besoins, ils se sont multipliés. Là om les Hommes primitifs savaient se satisfaire de peu, l’Homme moderne se caractérise par une avidité certaine. L’exemple typique est celui de la société de consommation. Selon une doctrine, on se réalise en consommant. Pour obtenir les biens convoités, il faut travailler, se donner la peine. L’essence même du travail est que le travail est un moyen, à priori, il n’a pas de sens par lui-même mais simplement par rapport aux fins qu’il permet d’obtenir. La valeur du travail dépend de la valeur de la fin. Si on pouvait se passer de travailler pour obtenir la fin, c’est tout bénéfice (idée grecque du travail). Idée que l’on peut perdre sa vie à vouloir la gagner en différant sans cesse le moment pour pouvoir vivre pleinement. Est-ce qu’on n’aliène pas sa vie en travaillant ? En l’encombrant de faux besoins ? Vrais ou faux besoins ? Il y a une certaine élasticité de la notion de besoin : besoins vitaux, fondamentaux et d’autres tout à fait superflus. Cela dit, il y a peut être une valeur propre au travail, loin d’être seulement un moyen mais aussi une fin, loin d’être déformateur, il serait formateur. Les