Le travail , le propre de l'homme
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Y’a-t-il un propre de l’homme ? Existe-t-il un caractère qu’il lui est spécifique et essentielle ? La raison serai-elle ce caractère ? Si oui, cela supposerait que l’homme soit le seul être raisonnable ou à même de raisonner ? Selon moi, l’homme serait le seul être perfectible, apte de se perfectionner et ce à travers son travail. Que ce soit à travers le mythe de Prométhée, ou les récits de la Genèse, le travail est perçu comme une punition, le résultat d’une humanité déchue qui contraint l’homme à la peine pour subsister, à l’inverse de l’animal. Pourtant, le travail, en tant qu’action par laquelle on transforme ce que nous offre la nature pour l’adapter à nos besoins, existe bien chez l’animal, et le meilleur exemple en est sans doute celui des abeilles dans leurs ruches. Le travail reste-il alors le propre de l’homme? Dans quelle mesure peut-on affirmer que le travail est spécifiquement humain?
D’après Rousseau, il est « dans la nature de l’homme d’être paresseux. » Le travail est une nécessité. Pour subvenir à ses besoins, assurer son existence, l’homme doit travailler, se bâtir un abri, cultiver la terre, etc. ... au même titre que les abeilles doivent cueillir le pollen pour en fabriquer le miel qu’elles stockeront dans ces alvéoles qu’elles édifient elles-mêmes. Ainsi, le travail n’est pas le propre de l’homme, il est la condition intrinsèque à l’existence chez chaque vivant. Dans son étymologie latine, “travail” renvoie à “trepallium”: un instrument de torture. Conceptuellement, le travail était donc synonyme de souffrance. C’est en particulier le cas avec l’arrivée du système capitaliste et du taylorisme, depuis l’époque de l’industrialisation, qui ont rendu le travail aliénant. Dans son emploi, l’ouvrier ne se reconnait pas dans ce qu’il fait (si tant est qu’il a fait quelque chose: il n’a pas fait réellement quelque chose, mais “un bout de chose”); le produit de son travail lui est