Faut-il travailler pour être heureux ?

La racine du mot « travail » vient du latin tripalium, qui correspondait à un instrument de torture chez les romains. Le travail est donc associé à une torture. Dans la Genèse, Dieu punit Adam d’avoir croqué dans le fruit de la connaissance en le chassant du jardin d'Eden et en l'obligeant à cultiver désormais une terre stérile : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». Le travail est donc associé à un châtiment. D’après ces deux éléments, on peut donc dire que le travail a une charge négative. Mais dans ce cas comment expliquer le malheur de la personne qui ne travaille pas ? En effet, on dit souvent que « tout travail mérite un salaire », et l’argent est l’un des facteurs principaux de la survie aujourd’hui. On peut alors en déduire que : pas de travail, pas de salaire, pas de survie. D’après cette définition, on peut en tiré une problématique : Que nous apporte le travail ? Dans une première partie, on se demandera si le travail amène à la propriété, puis si le travail ne rend pas heureux, et enfin si il rend heureux.

Un philosophe anglais du XVII e siècle, John Locke, à imaginé un Etat de nature dans lequel il n’y aurait pas d’Etat qui gouverne et se demande sur quoi se reposerai la propriété. Selon Locke, tout ce qui est modifié par mon travail m’appartient. L’Etat de nature est un Etat de paix où tous cohabite sans conflits. Car selon lui, tout homme a le droit de se conserver et le travail permet cette conservation. Le droit d’appropriation de la nature pour survivre par son travail, a trois limites : je dois en laisser pour les autres, je ne dois pas gaspiller (je ne dois pas stocker), et je ne dois m’approprier que ce que j’ai modifié moi-même à l’aide de mes mains. Mais ensuite, Locke va lever ces trois limites en affirmant que l’on n’a pas besoin de respecter le besoin d’autrui car la terre est vaste et ils peuvent aller se servir ailleurs, que l’invention de la monnaie permet de posséder beaucoup