Le vieux chat et la jeune souris
Cette fable écrite par La Fontaine tirée du livre XII, fable V. Le recueil a été publié en 1694 ; il s’inspire de deux fabulistes. Soit un grec Ésope soit un latin Phèdre.
C’est l’histoire traditionnelle du chat qui mange la souris. L’intérêt est didactique, la fable désigne le monde humain et la jeunesse y est représentée comme présomptueuse et la vieillesse intransigeante.
Après le récit d’une histoire simple, l’auteur fait intervenir les deux personnages, puis il nous relève la leçon qu’il en tire.
Une histoire simple
Deux personnages : un fort et un faible, un prédateur et une proie (cf. Le loup et l’Agneau). « Jeune souris de peu d’expérience « (vers 1) c’est une redondance. « Vieux chat » opposition des termes entre jeune souris et vieux chat, de plus ils sont placé à l’hémistiche ainsi ils sont mis en valeur. « Raminagrobis » c’est la caractérisation fréquente du chat chez La Fontaine. La grande affaire pour les deux c’est la nourriture : «affamerais-je » (vers 7) « grain de blé » (vers 9) « nourris » (vers 9) « noix » (vers 10) « maigre » (vers 11) « repas » (vers 12). Dès le début, la souris est présentée comme naïve, l’enjambement (vers 2) « crut fléchir un vieux chat » nous prouve que la souris est déjà en positon d’infériorité.
L’enjeu est la vie d’un des deux personnages. Ces derniers se trouvent face à face, sans intervention d’un personnage secondaire. La Fontaine nous présente ces deux protagonistes à un moment d’extrême tension, il n’y à pas d’autres issues que l’affrontement. La défense physique est impossible pour la souris, si elle fuyait elle perdrait la face. Déjà à la lecture du texte, on devine qu’une lutte sévère aura lieu. L’auteur nous plonge dans le vif du sujet, c’est-à-dire « in medias res ». Il n’y a pas de prélude, le chat ne court pas après la souris. Nous n’assistions ni à une chasse ni à une poursuite. L’auteur ne s’embarrasse pas de détails