Le vitrail de charlemagne, cathédrale de chartres
Introduction :
Le vitrail tient une place importante dans les arts figurés du Moyen-âge. Nous nous intéresserons plus particulièrement au XIIIe siècle. Nous pouvons nous demander en quoi consistait l’art du vitrail à cette époque, quel était son rôle dans le milieu religieux, et en quoi le vitrail de Charlemagne en est un exemple très représentatif. Afin de répondre à ce questionnement, nous nous intéresserons d’abord à l’art du vitrail en général au XIIIe siècle, puis nous étudierons le vitrail de Charlemagne, et enfin nous en ferons une mise en série.
I- Le vitrail au Moyen âge. 1) La technique du vitrail.
Le vitrail est une œuvre difficile qui requiert une grande habileté et qui doit prendre en compte un aspect esthétique, des contraintes dues à la fragilité du verre et l’exigence de solidité. Il recouvre deux corps de métier.
Le premier concerne la verrerie, c’est-à-dire la fabrication du verre. Pour l’obtenir, les artisans utilisaient divers constituants, comme le sable ou le soude, qui étaient broyés avec des colorants naturels, puis fondus dans des fours chauffés au bois. La pâte de verre en fusion était ensuite coulée sur une surface plane, ce qui formait une feuille de verre. Enfin, le verrier soufflait dans une canne creuse au bout de laquelle était accrochée la boule de verre en fusion pour former, selon la technique de soufflage, une plaque ou un disque de verre.
Le second corps de métier est celui du peintre-verrier. Son travail consiste en l’assemblage des feuilles de verre de couleur, selon différentes étapes. Il réalise d’abord une esquisse à échelle réduite, indiquant la forme du vitrail, les lignes du dessin, les personnages, le décor, les couleurs, le tracé des plombs et l’emplacement de l’armature qui maintiendra les panneaux du vitrail. Ensuite, il agrandit son modèle à la taille d’exécution, avec indication des couleurs, ce qu’on appelle le carton et qui servira de guide