Le passage étudié comporte des actes d’une extrême violence. Cette violence est d’abord suggérée par la tournure des événements qui est en effet très brutale comme nous pouvons le voir avec l’utilisation de compléments circonstanciels de temps tels que « soudain », « à l’instant », « au moment », « Aussitôt », qui suggèrent un effet de surprise. Ainsi, tout semble se dérouler brutalement, les actions s’enchaînent à une vitesse folle. De plus, dans ce passage, les bras des poulpes sont comparés …afficher plus de contenu…

Alors que ce dernier semblait être condamné à « être coupé en deux » par un poulpe, le capitaine surgit d’un coup, comme nous pouvons le voir avec l’utilisation du plus que parfait : « m’avait devancé ». Le plus que parfait est un temps du passé, il précise qu’une action s’est déroulée avant une autre qui avait déjà du lieu dans le passé. Ainsi, l’emploi de ce temps suggère que le capitaine Némo s’est précipité pour sauver son compagnon bien avant le narrateur, Arronax. Il semble donc se mouvoir dans l’espace avec un extrême rapidité, presque en se téléportant. Cette notion de grande vitesse est immédiatement renouvelée par le geste du capitaine. En effet, dès lors qu’il devant le narrateur, « sa hache disparu entre les énormes mandibules ». Son geste n’est pas décrit et nous passons directement à sa finalité, suggérant qu’il l’a réalisé avec une grande vitesse. Or, pour viser avec une telle précision, …afficher plus de contenu…

En effet, dans 20 milles lieux sous les mers, Jules Vernes semble à l’évidence s’etre inspiré du mythe du Kraken. Cetye bête, issue du folklore scandinave du Moyen-Âge, est en effet un poulpe d’une taille anormale, qui est la hantise de tous les navigateurs, car le rencontrer peut engendrer de terribles conséquences. Il s’agit d’un monstre particulièrement violent, ne laissant jamais un navire près de lui sans réagir. L’agressivité de ce calmar est alors bien retrouvée dans le récit de Jules Verne. Par ailleurs, elle est explicitement comparée à l’Hydre de Lerne, créature de la mythologie grecque, d’une grandeur démesuré : « ces visqueux tentacules renaissaient comme les têtes de l’Hydre ». Ce rapprochement est donc assez fortement suggéré par une notion d’immortalité dans ce passage. Les