Le contrat social selon rousseau
Pour le résumer simplement, il s’agit d’une entente (fictive) entre les membres d’une société qui acceptent de participer au bon fonctionnement de la société et d’obéir aux lois qu’ils se donnent collectivement. Mais le contrat social ne peut consister, comme chez Hobbes, à accorder tous les pouvoirs à un souverain, même si c’était fait de façon volontaire. Dans le contrat social, chaque individu obéit aux lois volontairement, et non par contrainte, car il considère que par cette obéissance, il favorise le bon fonctionnement de la société, et donc son propre intérêt. Aussi, les individus renoncent à certains de leurs désirs et intérêts particuliers pour le bien de la société dans son ensemble. Ce bien commun est aussi appelé …afficher plus de contenu…
De plus, comme tous sont égaux devant la loi (même le chef de l’État), on retrouve avec le contrat social l’égalité qui existait dans l’état de nature. Pourquoi les membres d’une société soumise au contrat social accepteraient-ils d’obéir à des lois qui peuvent aller contre leurs désirs particuliers si aucune autorité souveraine ne les menace? C’est qu’ils considèrent ces lois comme rationnellement justes, selon la perspective de la société. Si un individu ne reconnaît pas une loi ou lui désobéit, on dira que c’est parce qu’il ne se place pas dans la perspective de la société (la volonté générale). Autrement dit, il ne comprend pas que la loi existe dans son intérêt. L’État se donne alors le droit de le contraindre : non pas pour instiller la peur en lui mais en disant que cet individu aurait respecté cette loi s’il avait été rationnel. C’est