Introduction : Dans cet extrait de son ouvrage Le Crépuscules des Idoles , F.Nietzsche s’oppose fermement à tout un courant philosophique qui défend l’idée que l’Homme serait conduit par son libre-arbitre, une volonté dénuée de toute contrainte constituant une faculté innée pour chacun de nous. Dans son texte, l’auteur va au-delà de la critique du traditionnel dogme de la volonté cher à de nombreux philosophes depuis l’Antiquité. On retrouve la remise …afficher plus de contenu…

Ainsi, l’Homme a le pouvoir d’exercer sa volonté, il choisit de faire ou de ne pas faire telle ou telle action selon son libre-arbitre. Selon Descartes toujours, le libre-arbitre s’enrichit au fur et à mesure que l’Homme acquiert des connaissances et développe sa raison, la raison éclaire le libre-arbitre et permet de faire croître la liberté de l’Homme. Ce postulat est totalement balayé par Nietzsche qui considère que le libre-arbitre n’est qu’une chimère inventée, nous aurions l’illusion de faire des choix alors que nous ne serions guidés que par des instincts. Cette vision est notamment partagée par Spinoza qui considèrent que les hommes se croient libres mais c’est utopique parce qu’ils n’ont en réalité aucune conscience des causes qui déterminent leurs actes. On peut citer cette phrase de Spinoza pour …afficher plus de contenu…

Sartre soutient au contraire que chaque homme est libre de devenir ce qu’il souhaite et qu’il en a le pouvoir, ce qui implique naturellement une pleine et entière responsabilité de chaque homme face à ses actions. A contrario, si le libre arbitre n’est qu’une illusion comme l’affirme Nietzsche, on ne peut empêcher de régner la Loi du plus fort et l’anarchie la plus totale. Sans la morale, impossible de faire société au sens du « contrat social » de Rousseau qui promeut d’ailleurs l’idée selon laquelle la liberté de chacun est préservée par l’union de tous. Il y a bien appartenance à un tout mais c’est la conscience et l’engagement de chacun qui permettent la liberté de tous. Rappelons ici la fameuse citation de Hobbes, philosophe anglais ayant connu une longue période d’anarchie après la décapitation du roi en Angleterre au 16ème siècle, « l’homme est un loup pour l’homme ». Sans la peur de l’autorité et l’instauration d’un Etat de droit fixant les règles du