Le D Serteur De Boris Vian
PRESENTATION DE L’ŒUVRE
C’est un poème mais aussi une chanson, qui est écrite sous forme de lettre, par Boris Vian. Elle est écrite en 1954 et publiée en 1955, puis interprété par de nombreux chanteurs, entre autres : Boris Vian qui en est l’écrivain, mais aussi Marc Lavoine, Johnny Hallyday, Serge Reggiani et bien d’autres, mais elle reste chantée par Mouloudji en premier. L’auteur ainsi que les chanteurs réagissent dans le contexte de la guerre d’Algérie.
CONTEXTE HISTORIQUE DE CREATION
Lors de l’écriture de cette chanson, le Président de la République est René Coty (1882-1962), dernier président sous la IVème République, qui a gouverné de 1954 à 1959.
Elle fut enregistrée le jour de la défaite de l'armée française lors de la bataille de Dien Bien Phu qui sonna le début de la fin de la guerre d'Indochine. En novembre 1953, la chanson est censurée pour « antipatriotisme » notamment à cause de son dernier couplet. Paul Faber, conseiller municipal de la Seine, avait demandé sa censure, choqué par son passage à la radio. En réponse, Boris Vian lui a écrit une lettre qu’il diffuse partout comme une lettre ouverte, sous le nom de « Lettre ouverte à Monsieur Paul Faber ». La censure fut levée en 1962. Le 8 mai 1999, une directrice des écoles à Montluçon fut suspendue à vie de toute direction d’établissement pour l’avoir fait chanter à deux élèves.
ANALYSE DES PAROLES
Il s’agit d’un texte de la poésie engagée. C’est un chant de protestation composé de 12 quatrains en rimes embrassées (ABBA) (ou 3 strophes musicales) et symbole de la liberté d’expression.
C’est une lettre argumentative dans laquelle on retrouve tous les procédés pour convaincre : des répétitions (anaphores), des phrases injonctives et une stratégie argumentative. L’homme y explique qu’il ne veut pas partir à la guerre, et justifie sa décision par les décès survenus dans sa famille proche à cause de la guerre, et par le fait qu'il ne veut pas tuer de pauvres gens. Il révèle