Le narrateur recherche d'hadrien
Chacune a ses inconvénients : l’observation des autres hommes est source d’erreurs car « presque tout ce que nous savons d’autrui est de seconde main » ; les livres éclaircissent la vie mais mentent ; quant à l’observation directe de soi, elle n’est plus sûre car elle débouche bien souvent sur une image fragmentée et mouvante de soi. Hadrien dit qu’il perçoit, dans la diversité et le désordre, la présence d’une personne, mais que ses traits se brouillent « comme une image reflétée par l’eau », se comparant cette fois à Narcisse. Il en conclut : « Rien ne m’explique » et justifie son attirance pour les explications magiques et les sciences occultes par son incapacité à élucider le sens de son existence. A cette difficulté s’ajoutent les insuffisances de la mémoire et la perception subjective du temps qui fait que quinze ans dans l’armée lui ont semblé moins importants et plus rapides qu’un « …afficher plus de contenu…
S’écrire apparaît comme une façon de résoudre les énigmes de ce « moi » protéiforme et d’approcher au plus près l’idéal de lucidité qu’Hadrien espère atteindre afin « d’entrer dans la mort les yeux ouverts » comme il le dira à la toute fin du récit.II- En quoi l’écriture de soi permet-elle de se connaître