Montaigne, essais, iii, 2 (1588)

353 mots 2 pages
Montaigne définit le monde et l’être comme quelque chose d’instable et constamment changeant. Thèse conforté par les champs lexicaux : - Mouvement :
Famille du mot « branle », (l.6) « Le monde n’est qu’un branloire pérenne », (l.8) « branle public »
=> Monde en perpétuel mvt (l.11) « ivresse », (l.14) « passage » …
Pas de stabilité, la constance elle-même est en mvt (+ languissant) (l.9)
Sur un tableau, sur une photographie on « ne peint pas la personne, mais le passage », car rien n’est fixe. - Hasard : (l.45) « Les miennes par sort »
=> Son travail d’écriture est conduit par le sort. - Science : (l.40) « La façon et l’art »
=> L’écriture sur soi relève du hasard et non du savoir faire ou d’une certaine technique. - Vérité : (l.54) « fidélité »
=> Montaigne cherche à être conforme à lui-même. - Expérience : (l25) « S’essayer »
=> Ecrire, c’est se mettre à l’épreuve de la vérité. - Simplicité : (l.27) « Vie basse et sans lustre »
=> Montaigne propose une vie humble et sans éclat, pas une vie de héros.
D’après Montaigne il faut écrire selon ce que l’on est afin de rester conforme à soi-même mais c’est assez paradoxale puisqu’écrire c’est se mettre à l’épreuve de la sincérité. Il est presque impossible d’écrire sur soi sans se repentir. La formulation même des phrases orientent sur le reflet de soi. La syntaxe traduit la pensée de Montaigne : - Phrase courte : simplicité - Juxtaposition : Pour ne pas alourdir, écrire comme ça vient. - Manque de subordonnée : Idée d’être fidèle à soi-même en donnant à son écriture un style.
MAIS Montaigne va ainsi contre sa pensée, car il conçoit une œuvre, et en l’élaborant il va à l’encontre de sa thèse. Il se trouve donc à l’opposé de ce qu’il cherche à montrer, comme tout au long de son œuvre, il joue avec les opposés : - S’essayer = se résoudre (l.25) - Savant = suffisant (l.66)
=> Ce que l’on écrit ne nous ressemble pas forcément.
=> Ecrire sur soi est une impasse car il est quasiment

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